"À qui fera-t-on croire qu'une ville est en développement quand sa population stagne !
Comment peut-il y avoir un dynamisme du commerce, des lieux de loisirs… ? Une ville vivante !?"
Disions nous dans notre premier tract de campagne en décembre 2007.
L'INSEE vient d'annoncer que nous étions 68 522 fin decembre 2007, soit moins que dans les années 1970 où nous avions approché les 70 000 habitants, 69251 annoncés en 1975. A la marge d'erreur prés, nous sommes enfin autant qu'en 1982, 68 348 h avant l'effondrement de 1990 :
Pendant ce temps la population de la France a augmenté de plus de 30% !
18 commentaires:
Bonjour,
Heureusement que la ville a fait construire des logements sinon où en serait-on?
Vous semblez presque regretter que le nombre de Nazairiens ne baisse pas. Sur la dernière période, malgré votre lecture partiale, ce nombre a augmenté.
-Pour vous quelles sont les raisons de la stagnation ou de la faible augmentation de la population malgré les nouveaux logements construits ?
-Que proposez-vous ?
-N'avez-vous pas vu dans les chiffres de l'insee qu'un phénomène plus large, celui de la rurbanisation, se dessine sur nos territoires et sur bien d'autres ?
Lorsqu'on est élu il ne suffit pas de commenter des chiffres mais il faut je pense être force de proposition. Alors reprendre vos commentaires de campagne de 2007 suffit-il ?
J'ai lu sur le nouveau facebook de votre parti UMP une proposition : ne plus faire du logement social. Est-ce votre conviction ? Dans la période que nous traversons, je trouve ce genre de proposition des plus honteuses, même venant d'un parti allié avec De Villiers.
Zébulon,
Vous me surprenez certaines fois par des commentaires complétement décrochés de ce que vous et moi savons de l'opinion et des propositions de chacun et des faits :
Comprendre ce fil, par exemple, comme un souhait de voir baisser la population est un peu fort, vous ne trouvez pas ?
En ce qui concerne la très faible construction pendant ces 30 dernières années,( voir les docs du PLU) elle a juste permis le desserrement des ménages.
Quant au logement social, c'est "Batteux regnante", qu'il est passé de 32% à 26%!
Malheureusement, mes commentaires de campagne ou ma déclaration lors de la présentation du PLU reste d'actualité.
La rurbanisation est un fait qui n'a pas empêché pendant les 30 derniers années Rennes, Nantes et bien d'autres de croître considérablement.
La politique foncière absurde qui a limitée drastiquement la construction jusqu'à ces dernières années, est dramatiquement aggravée par la volonté des politiques nazairiens de ne pas laisser agir les professionnels de l'immobilier, en se mêlant de tout;
Limiter le droit de préemption et ouvrir sur le territoire communal de nouvelles zones à l'urbanisation permettrait de mettre sur le marché des espaces à construire plus nombreux, de faire baisser les prix, mais c'est une politique libérale rejetée même par notre ministre et le grenelle de l'environnement;
Les générations futures paieront cette aveuglement collectiviste par de grandes difficultés de logement, cette mode ayant été étendu aux territoires les plus campagnards par Borloo.
je suis peut-être naïve mais je crois que le droit de préemption permet qu'il n'y ait pas de spéculation immobilière de la part comme vous le dites Jean-Louis "des professionnels de l'immobilier" et que les terrains ou logements soient plus accessibles pour tous. Vous parlez de baisse des logements sociaux mais vous oubliez l'effort pour l'accession à la propriété des plus modestes qui fait monter ce pourcentage dans les nouveaux programmes immobiliers à 50%
Mafalda,
Il est exact que certains pensait que le droit de préemption pouvait limiter la spéculation ;
Dans les faits, il entraîne la rétention des ventes et la substitution des villes aux intérêts privés dans les opérations immobilières ; le résultat est internationalement connu : plus ce droit est étendu, plus le logement est rare et cher!
A vous écouter, il faudrait ouvrir davantage de zones à l'urbanisation pour augmenter le volume de l'offre, faire baisser les prix.
Logique. C'est d'ailleurs ce qui a été fait depuis une vingtaine d'années(Saint-Marc, landettes, Reton, etc...) ou ce qui est prévu à travers certaines zones d'aménagement différées, tant contestées par certains.
Je pense cependant que toute la réponse n'est pas là. Vous dîtes "laissez faire le marché, laissez faire les promoteurs". Faire croire que la municipalité contrôle tout est un peu fort.
Oui elle peut contrôler une partie du territoire (zad par exemple) mais vous savez comme moi que la majorité des nouveaux logements construits sont libres et les fonciers considérés font l'objet de transactions de privés à privés.
(suite car mon commentaire est trop long !)
Vous ne mentionnez pas un élément qui me semble important : quels types de logements sont offerts ? Laisser libres les promoteurs c'est sympa mais leurs intérêts peuvent être tout à fait différents de ceux des ménages en recherche de logements et donc des élus. Un promoteur n'est pas un philanthrope (on ne lui demande pas d'ailleurs!) et son intérêt est d'optimiser ses ventes, c'est à dire avoir une rentabilité élevée. Il préfèrera parfois (souvent en fait) construire de petits logements rentables qui trouveront facilement et surtout rapidement un investisseur qui relouera le logement. Il y a donc un marché pour ces petits logements (personnes âgées, célibataires, investisseurs d'ici ou d'ailleurs) qui n'a rien à voir avec la famille comme on l'entend en général (un couple avec un ou deux enfants). Ces deux marchés sont en concurrence et font donc monter les prix.
A ce titre, certaines mesures de défiscalisation, si elles peuvent stimuler le marché, encouragent la recherche d'investisseurs non occupants et donc la construction de petits logements dont le prix au m² est relativement élevé par rapport à d'autres logements plus spacieux. C'est une bonne affaire pour les promoteurs (commercialisation rapide, risque moindre), une bonne affaire pour les investisseurs (qui voient dans la pierre un investissement moins risqué que dans la bourse) mais pas pour les familles qui recherchent un logement. Pire : ces mesures de défiscalisation ont même tendance à faire monter les prix de sortie des logements familiaux de manière plus ou moins directe. De manière directe : en agissant sur le prix du foncier par des phénomènes simples de concurrence. Mais de manière indirecte aussi. Juste un exemple : dans une opération avec plein de petits logements, il faut autant de places de stationnements que le nombre de petits logements. Ces places ont un coût pour chaque logement mais aussi pour l'opération toute entière (ça peut conduire à faire des stationnements enterrés par exemple, comme vous savez très coûteux). Au final c'est toute l'opération qui supporte ce surcoût (et bien d'autres) et donc aussi les logements plus vastes pour les familles qui n'ont pour chacun d'entre eux qu'une seule place de stationnement.
Ce n'est pas le seul élément d'explication, mais ne pas voir que les intérêts des promoteurs (des investisseurs en fait) est en décalage avec une politique de l'habitat que vous ne semblez pas contester dans ses objectifs est à mon avis une erreur.
Pour ce qui est de la comparaison avec d'autres villes, je vous renvoie aux statistiques de l'insee qui montrent par exemple que contrairement à ce que vous dîtes, même Nantes subit le même phénomène de rurbanisation. J'ai mangé suffisamment de statistiques dans ma vie pour en être dégoûté et ne pas avoir envie ici de vous sortir les chiffres que j'ai lu dernièrement et qui sont très clairs sur le sujet et contraires à ce que vous laissez entendre.
Vous n'abordez pas le sujet des logements existants. Il me semble essentiel, notamment à Saint-Nazaire. La construction neuve est une goutte d'eau par rapport au volume existant. Agir sur les copropriétés privées me paraitrait essentiel. Mais quels outils ont les collectivités pour cela ? Quasiment aucun. Et si elles en avaient et les utilisaient, vous auriez beau jeu de les accuser d'interventionnisme!
Zébulon,
Votre remarque sur l'évolution de Nantes est tout à fait exacte, mais si la population de Nantes a diminué nettement aussi après 1968, avec prés de 272 000 h aux dernières nouvelles elle est plus peuplée, elle, qu'en 1975 où elle en comptait prés de 257 000.
Je partage tout à fait votre avis sur certaines mesures de défiscalisation en matière de logement; En particulier parce qu'elle déforme l'action des agents économiques en créant un marché artificiel pour certains types de logement comme vous l'expliquez très bien.
Marché d'ailleurs qui dans des villes moyennes c'est souvent révélé en partie virtuel ; la demande de location correspondante ne s'est pas manifester au même niveau et bien des investisseurs modestes en vue de retraite sont dans l'embarras!
L'état intervient trop dans ce marché, lui aussi.
On pourrait aussi parler de l'effet sur les prix de certaines normes et aussi d'habitude française tel l'isolement par l'intérieur ou autres.
Sur votre premier dernier post d'hier, bien sur que la majorité des transactions sont de gré a gré entre privés mais le fait que ces transactions soit virtuellement soumis à préemption les modifient surtout lorsqu'ils s'agit de cessions pour bâtir!
Quant aux problèmes des copros je ne pense pas que leur municipalisation apporte quoi que ce soit de bon, c'est plutôt, comme cela d'ailleurs se fait progressivement paar la l'évolution législative, l'amélioration des pouvoirs des dirigeants et de la majorité qui permettra de lutter contre certaines dérives.
Mafalda et Zébulon,
Notre échange est intéressant mis ne répond pas à la question posée !
Selon moi SN devrait compter aujourd'hui autour de 90 000 h, ce n'est pas le cas et on voit bien que le rattrapage prévue par le PLU que j'approuve est mal parti.
Pourquoi Notre ville ne se développe-t-elle pas ?
Parce que nos élus sont des taches ! C'est ça que vous voulez me faire dire ?
Une explication parmi tant d'autres : Saint-Nazaire n'est pas une étudiante.
Pourquoi est-ce une explication pour moi :
- une ville avec une vraie université peut sembler importante en nombre d'habitant alors que c'est un peu virtuel. N'empêche que les villes qui ont une forte population étudiante (Rennes, Nantes mais pas seulement : Poitiers par exemple) ont un développement de leur économie tout à fait différente des autres villes. Ne pleure-t-on pas d'ailleurs à longueur de temps sur l'animation festive et biturique de notre ville...? L'attractivité d'une ville repose sur sa diversité économique et Saint-Nazaire, même si elle se diversifie, reste fortement dépendante de l'industrie.
- de nombreuses études que j'ai pu lire ici ou là (j'aime bien cette expression "ici ou là", Jospin disait souvent cela...ici ou là) démontrent qu'une des réponses principales à la question "Pourquoi habitez vous dans votre ville?" est "Parce que j'y ai fait mes études et j'y suis resté".
Ainsi, une ville qui propose des formations en nombre bénéficie d'un développement économique complémentaire et est attractive durablement. Je ne reprends pas l'exemple de Poitiers, mais je pense qu'il est exemplaire à ce titre.
A contrario, une ville qui ne propose pas une panoplie de formations n'attire pas autant, risque de voir ses jeunes partir définitivement et ne peut compter que sur son solde naturel.
Voilà pour moi UNE des explications qui mériterait d'être travaillée.
et avec la sppression de la filière AES à cause de la loi LRU et de la reconcentration des universités(merci Pécresse!), ça ne va pas s'arranger!
Est-ce qu'il ne faut pas parler plutôt de bassin de population? je pense que dans les communes avoisinantes, je ne citerai que Trignac et Montoir de Bretagne, la population a augmenté de manière significative
La présence de plusieurs cycles complets de formation supérieure est indiscutablement un facteur clé ; Les formations existantes n'atteignent pas le niveau d'excellence, la diversité des options susceptibles de déclencher une spirale de développement ; de même nos quelques milliers d'étudiants sont trop dispersés dans leur lieu de résidence et de formation pour créer la masse critique qui ...
Mais changer cela risquerait aujourd'hui comme hier d'être compris par l'agglo domiNANTES comme une atteinte à sa substance.
N'y a-t-il pas d'autres moyens de développer notre ville ?
La question de son image , et pas seulement dans la petite bourgeoisie nantaise, se pose-t-elle encore ?
cher Jean-Louis,
Que se passe t-il? vous étiez absent à la boum de Joël,plus de message depuis samedi. D'accord, je n'ai pas répondu à votre dernière question mais il ne fallait pas bouder pour si peu
Comment développer notre ville sans entrer dans la spirale de la compétitivité des territoires mais plutôt de leur complémentarité? vos copains de cap atlantique et votre cher ami Belliot ont résolu le problème: ils envoient leurs "pauvres" à Saint-Nazaire, vu qu'ils se refusent à faire du logement social. Lire les inepties contenues dans l'un des derniers numéros de La Baule + (affligeante feuille de chou)
Mafalda, merci pour la relance.
Je vous rassure, je ne vous boude pas! Je bouquine et reprends des forces.
Que notre ville soit en symbiose avec ce qui l'entoure est souhaitable bien sur ; je ne suis pas certain (on en a déjà parlé dans le fil Rennes Nantes : un danger pour SN) que l'attitude de nos dirigeants la facilitent ; Mais que les "pauvres", comme vous dites, soient à SN n'a rien à voir dans l'attractivité ou l'absence d'animation de la ville ; le SN des années soixante ne croulait pas sous la richesse, il était pourtant animé aux dires de ceux qui l'ont connu!
Je crois que la place fait à la jeunesse, dont les étudiants, y est pour beaucoup, mais ce n'est pas tout ;
Fondamentalement c'est une vile contrôlée où l'initiative n'est guère possible ; il n'y a , comme l'expliquait un numéro de la revue Place publique au moment de l'élection municipale, qu'un seul centre d'impulsion , la mairie. Elle est tenue par des vieux qui ne passent pas leurs loisirs ni leur vie ici, qui ont décroché ?
On peut aussi incriminer le peu de renouvellement des équipes qui animent la ville et ses "fêtes".
Pas de bouillonnement autour de la mer ou du fleuve : un calme tout à fait soviétique.
Au fonds y-a-t-il vraiment une ville avec une âme, une volonté, des milieux sociaux divers qui tirent tous vers la vie et la croissance ?
Ce n'est pas un peu facile cette histoire de ville contrôlée ?
Vous n'avez rien à proposer pour Saint-Nazaire ? Je fais l'effort de parler de formation et vous me parlez de ville contrôlée. On croirait entendre label gauche ou le modem. Vous êtes plus intelligent que ça non ? Vous n'avez pas un projet politique pour Saint-Nazaire? Quand l'équipe actuelle et son Maire ne seront plus là, vous continuerez à parler de ville contrôlée ?
Par ailleurs, pour poursuivre la réflexion de Mavalda, que pensez-vous des dernières déclarations de M. Belliot dans La b(g)aule + et sur son site ?
Zebulon,
J'ai pas vu le site de Belliot ni l'article en cause,je vais le faire!
Batteux parti, si le PS nazairien reste au pouvoir, l'expression ville contrôlée restera valable, l'initiative n'y aura pas plus cours!
Nous avions un projet pour St Nazaire, il n'a recueilli que 18 % de 50% des électeurs ; c'est donc qu'il n'était pas adéquat !?
Faut il en reformuler un autre ?
Certains disent s'y essayer, mais je n'ai rien vu, à ce jour, de très probant ! Par exemple on nous propose de faire la promenade du front de mer en bois comme à Deauville!
C'est très loin d'un projet POLITIQUE qui nécessite de penser quels forces, pourquoi.
L'échec rend modeste et je n'ai pas dans l'instant de solutions ; mon interrogation est donc ouverte et non critique envers les seuls tenants du pouvoir.
Tant qu'il n'y aura pas dans notre cité d'autres acteurs que la commune, ...
"Tant qu'il n'y aura pas dans notre cité d'autres acteurs que la commune, ..."
Ca veut dire quoi ça ?
Zébulon, vous n'aviez pas lu cet excellent numéro de la revue Place publique au moment de l'élection municipale qui expliquait très bien la spécificité nazairienne;Dommage !
Je vais essayer de faire comprendre le probléme :
1)A SN, aucune entreprise importante n'a plus son siége ; il s'agit de filiales de groupe dont le chef d'établissement ne s'engage pas dans la vie locale politique, sportive, culturelle ou autres. Il y a bien une exception dans le secteur du commerce de grande surface, peu connue, mais cette famille nazairienne se garde bien d'intervenir même dans l'action humanitaire me semble-t-il ? Un peu de sponsoring est distribué pat tous, filiales et PME indépendantes, mais pour l'essentiel il vient renforcer l'action municipale.
2) Les chefs d'entreprises, cadres dirigeants ou supérieurs, et commerçants habitent rarement la cité nazairienne mais réside plus à l'Ouest.
3) Pendant longtemps une chambre de commerce active rassemblait les énergies du monde économique et représentait une force de proposition et de réalisation auquel on doit beaucoup et en dernier lieu l'installation universitaire par exemple ; elle n'existe plus et la dernière évolution législative l'achève.
4) La fonction publique d'état en dehors du sous préfet n'est représenté qu'au niveau subalterne; elle ne crée pas un milieu.
5) Aucune des fonctions de direction et de développement liées aux activités portuaires n'y résident; la direction du terminal fruitier n'est pas de nature à constituer une exception.
6) Aucun grand nom de la finances des arts, de l'industrie, du sport ou de la culture, etc. natifs ou formés dans notre cité s'en prévaut pour y résider et prendre posture sur un champ collectif quelconque. Aucune personnalité de ce type dans les rangs d'aucune formation du conseil municipal.
La dernière personnalité politique ayant eu une action politique nationale marquante, Claude Even, s'est enfuie à Paris.
Tout cela fait qu'il n'émerge qu'un lieu d'initiative la ville ;
Même en son sein, il n'y a pas de centre d'impulsion autre que le centre du pouvoir : la possibilité d'initiatives qu'avait les cadres de la Stran et de la DDRN il y a 20 ans n'est plus par exemple.
En écrivant "La fonction publique d'état en dehors du sous préfet n'est représenté qu'au niveau subalterne" j'y vais un peu fort: Nous avons encore un tribunal de grande instance donc un procureur de la république et un président mais pas beaucoup plus ; donc pas de quoi créer un poids de la fonction publique dirigeante d'état dans le jeu relationnel de la cité.
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