"...C'est la Federal Reserve présidée par Alan Greenspan, appliquant une idéologie inflationniste, qui est directement responsable de la crise actuelle pour avoir traité pendant des années chaque chute boursière, tension monétaire ou ralentissement économique par la baisse maximale du taux d'intérêt à court terme, l'inondation de liquidités créées ex nihilo, la multiplication à l'infini du crédit, tout en permettant aux banques de se livrer à toutes sortes d'innovations financières (la titrisation du subprime par exemple) reposant sur des actifs fondants dont l'accumulation les a collectivement menées près de leur ruine (comme UBS, Citigroup, Bank of America-Merrill Lynch, la plupart des banques britanniques ou belges, etc.). Et pour certaines à la faillite pure et simple: outre Bear Stearns et Lehman Brothers, plus de 140 banques ont récemment disparu aux USA! C'est encore la Federal Reserve qui a incité les banques à abandonner l'intermédiation (dans laquelle elles portent leur risque de crédit dans leurs bilans et s'assurent préalablement de la solvabilité des emprunteurs) pour la titrisation (qui leur permet de vendre avec profit à des tiers leur risque de crédit qu'elles n'ont plus à assumer, puis de libérer de nouveaux fonds propres pour prêter plus encore avec un effet de levier et donc un rendement espéré tous deux supérieurs). Sans risque pour les plus grandes d'entre-elles puisque le cartel (la Fed) est presque toujours là pour les sauver. ..."
lire l'integralité de cet excellent article de Pierre Leconte sur http://www.fahayek.org/index.php?option=com_content&view=article&id=1823:forum-monetaire-de-geneve-scenarios-economiques-pour-2010&catid=78:publications-acadques&Itemid=53
1 commentaire:
J'adore ce § vers le fin de l'article :
Les causes de la crise (systémique et non pas conjoncturelle, de solvabilité et non pas de liquidité) n'ayant pas été correctement analysées, ses responsables n'ayant pas été remplacés
(Obama est rapidement devenu l'otage des banquiers de Wall Street qui contrôlent toujours la Maison Blanche et le Congrès US pendant que Bernanke, Geithner et autre Larry Summers se sont saisis de tous les leviers du pouvoir à l'occasion de ce que certains ont analysé comme une sorte de "coup d'Etat" feutré),
les institutions financières en faillite (réelle ou virtuelle) ayant été seulement rafistolées à la hâte, les dettes ayant été accrues, aucune réforme de structure n'ayant été entreprise (ni des marchés dérivés de gré-à-gré, ni de la titrisation, ni des fonds propres supérieurs à exiger des banques, ni de la nécessité de reconstruire une cloison étanche entre les banques de dépôts et les banques d'affaire, ni des hegde funds, etc.), tout est "reparti comme avant".
Pire qu'avant, puisque les profits des quelques grandes banques d'affaire US, qui il y a encore quelques mois faisaient la manche pour être secourues par l'État, vont atteindre cette année des records par suite de leurs spéculations boursières.
Mais surtout des nouvelles méthodes de comptabilisation de leurs actifs toxiques lesquels, n'étant plus évalués à leur prix de marché (mark-to-market), le sont selon les modèles fantaisistes de chaque établissement bancaire (mark-to-model).
Bref, pour faire baisser la fièvre, on a cassé le thermomètre!
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