D'abord, il y eut la loi Hadopi ; une mauvaise réponse à une question mal posée, mais un vrai problème qu'il faut bien régler : les droits d'auteur dans la création artistique et plus largement intelectuelle.
Puis à l'occasion d'une nécessaire réforme des collectivités territoriales, celle de la Taxe professionnelle met en cause profondément le lien entre l'implantation des activités économiques et les recettes des collectivités, met en péril leurs budgets, et anonce des augmentations encore plus forte des impôts locaux ; cela fit immédiatement planer un doute sur la qualité de la préparation des décisions du Président. Aprés sa vigoureuse réaction Juppé s'est excusé sur la forme, mais sur le fonds, il n'y a pas un élu local de la droite qui ne partage son avis.
Puis il y eut la promotion de la taxe carbone et le ralliement à l'écologie politique appuyé sur une motivation ahurissante ( voir ci-dessous "le débat interdit).
Enfin la promotion d'un jeune fils du président à un poste public pour lequel il n'a que cette qualité ! Une gifle pour tous les jeunes français étudiants ou travailleurs!
Quant à différents errements ministériels récents qui ont donné l'impression qu'il y avait une loi pour les crimes sexuels du peuple et une autre pour celle des people....
Jean Louis GARNIER
3 commentaires:
Je partage une partie de tes interrogations. Il est normal qu'il y ait débat au sein de notre mouvement sur un certain nombre de questions (et heureusement car s'il fallait compter sur nos adversaires de gauche pour espérer un vrai débat...) et puisque tu poses une question - tout cela me trouble-t-il ? - eh bien j'y réponds.
Sur Hadopi, je pense qu'il fallait faire quelque chose, tu reconnais d'ailleurs que c'est un vrai problème. Il est vrai que tous les artistes ne sont pas d'accord sur cette question mais un bon nombre s'en satisfont pour autant. Bien sûr, et tu l'avais abordé en comité, c'est toute une génération de jeunes qui se sentent injustement stigmatisés par cette loi. Je crois cependant - mais ce n'est que mon avis - que cette loi est un moindre mal.
Pour ce qui est de la taxe professionnelle, il semble en effet qu'il y ait eu précipitation dans les décisions prises à propos de sa réforme. Certains députés, également aux commandes de collectivités locales, pourraient être tentés de ne pas voter cette réforme, et même de voter contre - c'est ce que JF Copé a clairement laissé entendre ce matin sur Europe 1 - si cette réforme reste en l'état.
En ce qui concerne la taxe carbone, il me semble que celle qui a été définie est bien en deçà des propositions de Michel Rocard, et bien en deçà encore de celles des Verts et autres Nicolas Hulot. Personne ne semble satisfait : ni la plupart des contribuables qui devront payer, ni les adeptes de l'écologie politique qui trouvent cette taxe bien timorée. Tout comme toi, je ne fais pas partie de ces adeptes, mais là aussi et malgré l'impopularité de cette taxe, n'est-ce pas un moindre mal ?
Enfin, tu évoques la promotion annoncée de Jean Sarkozy. Pour ma part, ce n'est ni sur la responsabilité du jeune élu lui-même, ni même sur celle du Président que je m'interroge. Mais c'est sur celle des élus UMP-Nouveau Centre du Conseil général des Hauts-de-Seine qui l'ont désigné le 8 octobre dernier pour prendre la tête de l'EPAD. Ce sont eux qui en définitive ont seuls officiellement le pouvoir de le désigner ou non quelque soient les pressions qui auraient pu s'exercer sur eux, tout comme les habitants de Neuilly se sont affranchis du choix présidentiel pour choisir leur maire voilà plus d'un an.
Je m'interroge donc moi aussi, mais je crois également que c'est à chacun de prendre ses responsabilités, et cela vaut aussi bien au niveau national qu'à notre niveau local. A ce propos, on peut plaisanter sur la ré-émergence d'une "personnalité" à la tête du Nouveau Centre nazairien, mais je crois que, là aussi, il y a lieu de s'interroger. Le Président national du Nouveau Centre est ministre de la défense et cela ne me semble pas anodin par rapport à St-Nazaire et à ses chantiers navals.
Est-il vraiment nécessaire de relayer en permanence les polémiques stupides qu'une presse partisane, pauvre en éléments de talent et phagocytée par des bataillons de sectaires étroits, trotskystes et lambertistes sournois entretient à foison ?
Même François Hollande qui ne peut être soupçonné de sympathie pour nos gouvernants ( à moins que ce ne soit le futur rallié de gauche) a dit laissons de côté l'écume des choses pour parler vraiment des problèmes de fond.
Il y a vraiment des éléments de fond à débattre.
Par exemple nos banques - elles n'ont vraiment rien compris, bloquent toujours les crédits des particuliers et pire des entreprises, remboursent l'État pour pouvoir librement distribuer leurs bonus, et ont parfois utilisé les fonds que le contribuable leur a prêtés pour relancer leur jeu meurtrier infernal de spéculation financière.
Par exemple, l'état réel de notre système de santé et la disponibilité de nos thérapeutes qui s'anglicisent doucement mais surement.
Par exemple l'utilisation de nos forces de police qui mobilisées pour la chasse en tout lieu au permis de conduire ( a quoi sert un radar dans une ligne droite sur une autoroute??), laissent des pans entiers de nos villes à la disposition des délinquants qui vont ensuite, drogués, alcoolisés conduire en ville de façon meurtrière.
Par exemple - ou en est notre Education Nationale?? Les enseignants chercheurs qui ont fait 5 mois de grève, en continuant à percevoir de façon anormale leurs salaires sont ils encore en charge d'éduquer nos étudiants?? etc
c'est mon opinion et je laisse chacun juge.
Juste quelques mots pour te remercier d'avoir publié mes propos dans le 1er commentaire et pour le sortir de l'anonymat puisque j'en suis l'auteur. A plus!
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