Interpelée, la municipalité a maintenu son refus d'intégrer des prescriptions alimentaires religieuses, notamment musulmanes, dans la composition des menus des écoliers.
Il ne nous appartient pas de délibérer du fait que ces prescriptions, selon certaines lectures, ne s'appliqueraient pas aux enfants, ne constitueraient pas un pilier de l'Islam, etc.
Au croyant de chaque religion
de déterminer les aspects de sa vie qu'il soumet à ces prescriptions et leurs
teneurs. Personne, par contre, ne doit le faire à sa place par l'intimidation.
La nourriture différente, préparée à part, devient vite
consommée à l'écart des autres.
La séparation ainsi construite évolue alors en un mur d'incompréhension
voire en haine.
Ceux qui ne veulent pas partager leurs repas avec les autres
peuvent faire manger leurs enfants à l'extérieur de l'école dans le cadre qui
respecte leurs convictions.
Nos lois leur permettent d'ailleurs de s'isoler
dans des écoles où ils se retrouveront entre eux et n'exerceront ainsi plus de
pressions sur les autres !
Accepter des interdits ethniques à l'école publique, c'est
assigner l'enfant à son origine, lui refuser la liberté d'un destin individuel.
Manger ensemble et goûter les mets des autres est l'un des
fondements de la sociabilité française.
Refuser de faire table commune, c'est
refuser de s'associer aux autres citoyens.
Ce refus du vivre ensemble, de l'histoire constitutive
du pays, de l'avenir partagé qui constituent la nation n'est-il pas le but
poursuivi? Le comprendre, c'est le combattre.
1 commentaire:
Zébulon il est tout d'accord avec vous Jean-Louis !
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