6 000 des nôtres y travaillent sous des statuts et à des titres divers.
Leur survie, leur sort sont ceux de toute notre industrie et au-delà de celle de notre pays.
Bien sûr, notre industrie et nos chantiers doivent s'adapter et changer ; ils y sont jusqu'à maintenant toujours parvenus !
Un discours s'impose insidieusement depuis 20 ans: ces fabrications, ici bateaux, ailleurs voitures, etc. devraient irrémédiablement passer chez les Coréens, les chinois, les indiens ou les vietnamiens, etc. Nous assurerions nous, européens, les fabrications nouvelles à forte valeur ajoutée. On nous propose même de venir sur des segments déjà fort occupés comme les éoliennes ; du vent... Voir à partir du Blogroll l'article La Chine, leader de l’énergie “propre” sur defensa.org
Ce propos, même dans la bouche d'un polytechnicien à la retraite, est profondément idiot et relève d'un complexe de supériorité qui confine au racisme ;
Coréens, Indiens et Chinois, ceux-ci ont déjà envoyé des hommes dans l'espace, sont tout aussi intelligents que nous, leur population d'ingénieur de qualité sera bientôt supérieure à celle de l'Europe et des USA réunis.
Nous ne conservons que quelques années d'avance sur certains procédés et plus pour longtemps.
L'équilibre de la concurrence entre ces pays qui redeviennent les puissances qu'ils avaient été et nous ne peut être trouvé facilement : les compétences et le bon management, indispensables bien sur, ne sauraient suffire ;
Maintenir notre manière de vivre et sa base économique est le premier devoir de nos gouvernants ; Je suis certain qu'ils en sont conscients et s'y emploient, mais dans l'instant, ici et maintenant, la situation peut rapidement devenir ingouvernable, car insupportable!
Attention à l'impuissance publique, à l'impuissance des politiques, les Français ne la pardonneraient pas !
4 commentaires:
Voilà encore un nazairien qui succombe à la monoculture locale : l'industrie - l'industrie - l'industrie.
C'est bien l'industrie. Quand c'est viable. Qu'on arrête de s'imaginer que dans une économie libérale (ce que nous sommes irrémédiablement selon toutes les directives européenne ou presque) le politique va avoir le pas sur les grandes stratégies industrielles mondiales.
Nos fleurons nazairiens actuels peuvent peut-être encore le rester quelque temps.
A l'échelle macroéconomique probablement pas. Il est grand temps qu'un peu de lucidité survienne et que l'on prépare la relève en terme d'emplois.
Le sens de l'histoire économique montre qu'elle ne viendra pas massivement du secteur secondaire. Même si les industries de pointe pourront se maintenir, au moins en partie pour ce qui concerne la matière grise tant qu'il en reste dans notre pays.
Vous, en tant qu'homme de droite, avez le devoir de réfléchir et de proposer en la matière. Car on sait que la gauche nazairienne qui n'a, au moins pour certains de ses dirigeants pas fait sa révolution intellectuelle, tenant à son fonds électoral ne sait que répéter comme Alain Bentaha mardi soir:"l'histoire de St Nazaire est industrielle et son avenir doit l'être".
Conserver nos chantiers, et nos autres industries, dans la mesure du possible, oui ben sûr.
Succomber à la démagogie de politiquement correct et ne pas préparer maintenant, tout de suite, très vite la nécessaire reconversion relève d'une bien courte vue.
"au moins en partie pour ce qui concerne la matière grise tant qu'il en reste dans notre pays." dites vous "élu de base".
Je crains que vous m'ayez lu trop vite ; car en quoi avons-nous durablement plus de matière grise que les pays émergents ou nos voisins du vieil occident ?
Est-ce nous ou les amerlos qui détenons aujourd'hui les savoir faire de l'activité financière ?
Je n'ai rien, tout au contraire, contre les activités tertiaires où j'ai fait toute ma carrière, mais elles sont aujourd'hui concurrencées par les mêmes pays que le secondaire ?
Alors que fait-on ? Musée et services annexes, c'est en partie la direction prise.
Peut-on s'en contenter ?
Certainement pas !
Vous vous méprenez aussi sur le sens de mon intervention.
Il est évident que la matière grise n'est pas l'apanage de nos sociétés occidentales. Suivre un peu les travaux mathématiques des Indiens suffit à convaincre.
Mais pour l'instant, l'essentiel de la consommation des produits se fait encore dans nos vieilles démocraties occidentales. Nous produisons moins physiquement pour nous-mêmes pour ds raisons évidents de coûts, assurons nous cependant d'encore concevoir pour nos marchés et si possible pour d'autres cela va sans dire.
Je vois cependant poindre dans votre discours un soupçon de protectionnisme... qui m'inquiète et semble fleurer son arrière-garde, à l'instar de celle du discours socialo-nazairien de base.
Protectionnisme national, européen, général, limité, transitoire ? Si un système d'interdiction générale et permanent de la concurrence extérieur est clairement rejeté par la plupart, on voit substituer, même dans le système européen actuel, des dispositions protectionnistes sans que beaucoup s'interroge sur leurs effets durables!
Nous avons conservé un dispositif assez protectionniste en matière agroalimentaire , sur les céréales panifiables en autres. Pour quel résultat ?
Les AOC ou IGP sont-elles un système protectionniste ? Bien sur mais pour la protection du consommateur dira-t-on.
Faut-il pour autant être naïf devant certaines pratiques étatiques non européennes ?
Se reconvertir bien sur, mais vers quoi ?
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