PEL (plan éducatif local) ? Qu'est-ce?
Un catalogue de bonnes intentions, des paroles, des engagements sans lendemain ? Ou bien s'agit-il d'un projet totalitaire d'encadrement d'une population "jeune" que l'on ne définit d'ailleurs qu'ainsi ? à moins que cela ne soit qu'un aveu d'impuissance d'une vieille nation, d'un vieux peuple, d'une vieille ville sans plus de ressort ?
Page 4 du projet communiqué
Le P.E.L. est défini en terme de public, d’espace et de temps :
- Les enfants de 0 à 25 ans. (Soit prés du tiers de la population de notre ville)
- L’ensemble du territoire communal.
- Les temps de vie scolaire, périscolaire (matin, midi et soir en période scolaire) et extrascolaire (mercredi, week-end et vacances).
Qu'est ce qui échappe à ce projet dans la vie des "jeunes" ? Rien.
Pourquoi est-il nécessaire de construire un projet globalisant, impliquant tous les partenaires autour d’objectifs communs ? On ne le saura pas !
Mais inquiétez-vous pour de bon ! ce n'est pas la tendance bien connu de nos socialos locaux à tout contrôler ! C'est d'une tout autre étendue :
Voyons dans le compte rendu d'un récent atelier tenu à Lyon, les propos du sieur Francis OUDOT, Président de l’Association nationale des directeurs de l’éducation des villes de France (ANDEV) et d' Yves FOURNEL, Adjoint au Maire de Lyon chargé de l’éducation dont, page 17, le glossaire ne donne qu'un trop petit aperçu :
" son contenu ne saurait se limiter à l’instruction dispensée aux enfants à travers leurs apprentissages fondamentaux, mais s’étendre à la sensibilisation, à la découverte et au perfectionnement dans les domaines culturels et artistiques, sportifs, scientifiques et technologiques, mais aussi dans les domaines de l’informatique et du multimédia, de la citoyenneté et de la vie collective, de la prévention en matière de santé, de sécurité routière et des risques domestiques, etc." Totalitaire vous dis-je !
"Le PEL est susceptible de couvrir un champ éducatif large allant de la petite enfance aux jeunes
adultes. La réflexion qu’il génère intègre même, dans certains cas, des actions auprès des adultes (parents,
personnes relais, rapports inter-générationnels… ) Totalitaire vous dis-je !
Le PEL définit à partir des constats élaborés en commun et partagés entre les acteurs, chacun en
fonction de leurs responsabilités propres, les grands axes de progrès pour l’éducation sur le territoire. Totalitaire vous dis-je, mais progressiste !
Cela implique, en particulier, que la commune définisse et décrive sa « politique éducative municipale » qui ne se limite pas à sa seule gestion des affaires scolaires, mais intègre l’ensemble de ses orientations politiques, des moyens d’organisation et financiers, des dispositifs et des services, qu’elle mobilise autour de l’objectif éducatif. La formalisation de cette politique éducative municipale, décidée par le Maire,... ,etc.
Totalitaire vous dis-je, mais décidée par le maire !
Je m'arrête là dans la citation, mais aller voir le texte originel et vous serez édifié:
On est très loin de la liberté de penser et d'agir seul ou associé pour faire triompher idées, concepts ou choix. On est très loin de la liberté et de l'égalité : nous rentrons dans un monde Orvellien ; comme pour le Réchauffement Climatique, au nom de notre bien, que l'on définit à notre place dans le plus complet consensus !
Quelques questions tout à fait différentes de ce qui nous est proposé devraient, selon moi, nous occuper :
Avant de rallonger les financements en direction de nos quartiers, posons-nous collectivement la question de savoir pourquoi toutes les sommes à ce jour investies n’ont hélas pas produit les résultats escomptés ?
Y-a-t-il eu besoin de tout ces mécanismes, de tous ce fatras, pour éduquer et former les générations précédentes dans notre pays ? Non, Vous le savez bien!
L'intelligence collective (c'est celle des fourmis ou des termites) et l'unicité du point de vue ont toujours été les ennemis du développement et du progrès. C'est contre eux que la France et tout les pays européens ont réussi, que l'humanité est sortie de sa misère épouvantable.
Alors pourquoi ? vous ne le dites pas, car vous ne pouvez accepter de vous être trompé ; attitude fort humaine pour laquelle j'ai quelque mansuétude !
Ce n'est pas tout les jeunes sur tout le territoire communal qui posent le problème que l'on essaye de traiter ; ce n'est pas les pauvres non plus, ou les chômeurs ; C'est l'affirmation par certains d'une culture qui non seulement est différente de la notre mais prétend la submerger.
Il est là le problème auquel vous chercher une solution sans vouloir le voir totalement bien que les § sur les valeurs, page 5, et spécialement celui qui se termine par " Elle agit ainsi comme un facilitateur d’intégration." me laisse à croire qu'il ya peut être une lumière, que la question de l'acquisition des comportements qui font de vous un "français" peut être examiné.
Nous avons renoncé à l’assimilation et nous avons prôné l’intégration, en vérité le droit à la différence.
Ce droit à la différence exacerbée a annihilé toute exigences, si minimes soient-elles, en direction des populations accueillies.
Nous avons fait ainsi le lit du communautarisme qui, lui, ne badine pas quant à ses méthodes de contrôle social dans nos quartiers.
Ainsi, nos politiques publiques d’intégration perdent, d’année en année, de leurs effets.
Alors, mes chers collègues : sommes-nous capables de nous retrouver, au-delà de nos postures, sur ces réalités que nous vivons, que nous connaissons, que nous affrontons quotidiennement ?
Sommes-nous capables en tant qu'élus locaux de regarder lucidement et courageusement ces vérités ? Sommes-nous capables, en raison du fait que notre mandat est encore celui qui jouit de la plus grande confiance de la part de toutes nos populations, de faire l’union sacrée face à ce qui mine et menace notre République ? C’est cette réflexion qu’il faut aborder.
En aurons-nous la sagesse ? En aurons-nous le courage ?
Je l’espère !
Vous l'avez compris;
je juge cette action et tout ce qui l'a préparé comme vaine et inutile ;
Je voterais donc contre.
NB : Je me suis librement inspiré, pour la fin de mon intervention, d'une lettre de Xavier Lemoine, maire de Montfermeil.
3 commentaires:
Jean louis,
j'ai pris un peu de temps pour vous répondre, un peu de recul aussi, je suis ulcérée par vos paroles. Jamais au conseil municipal, une droite aussi dure et aussi proche du Fn ne s'était ainsi exprimée.
C'est le monde que nous propose l'UMP qui est orwellien, caméras de surveillance à l'appui, fichage et contrôle systématique des citoyens, plus de 500 000 GAV l'année dernière.
Le Pel n'est en rien un catalogue de bonnes intentions, il a été élaboré dans une large concertation où les professionnels ont pu se rencontrer et échanger sur leurs pratiques. Pas dans le but d'uniformiser pour mieux contrôler ou se faire des électeurs!Ce ne sont pas des bonnes intentions mais des objectifs qui vont se décliner en objectifs opérationnels .Chacun agit ensuite comme il veut
En quoi penser l'enfant dans la ville comme un citoyen pour lequel chacun de nous a des devoirs est-il fascisant?
Avez-vous déjà discuté avec des jeunes des quartiers?j'ai travaillé avec eux à Nantes et à St Naz, comme ils sont loin de vouloir submerger une culture que le pouvoir tente de mettre à sa botte, ils sont parfois plus français que vous et moi
que de préjugés Jean Louis!penchez vous un peu sur le désastre que prépare votre gouvernement en saignant l'éducation nationale!
Mafalda,
De retour à SN après quelques jours d'absence en un lieu d'où je pouvais autoriser ou non les parutions, mais pas intervenir, je reprends la plume :
Il y avait bien 2 aspects distincts dans ma critique, au fonds, du PEL et de la démarche "collective !" dont il est issu ;
Le premier est bien qu'il s'agit d'un système d'encadrement et de mise au pas des initiatives ; je crois même que cela est son unique raison d'être ; la réflexion commune de professionnels qui partagent tous la même idéologie sur l'essentiel et qui n'acceptent que l'initiative publique n'a que l'apparence de la démocratie.
"penser l'enfant dans la ville comme un citoyen pour lequel chacun de nous a des devoirs" mais quel charabia pour ne rien dire !
L'enfant n'est pas un citoyen ; on peut espérer qu'il le devienne.
"Penser l'enfant dans la ville" est une formule creuse analogue à celle des catéchèses de mon enfance ; remplacer "dans la ville par " en Dieu" ou "dans le projet de Christ", ça marche très bien aussi ; et pour finir, je ne me sens pas personnellement d'autres devoirs envers les enfants que de traverser dans les clous et payer mes impôts ; ras le bol que l'on rende les citoyens responsables de tout et de rien !
Le deuxième aspect est ce refus tenace, bien exprimée par les réactions du groupe majoritaire, d'accepter la réalité ; Il y a , à SN, des groupes ethniques qui méritent un traitement particulier afin d'intégrer nos codes et de s'insérer dans la société française;
Vous est-il venu l'idée un jour d'installer votre caravane dans un centre prévu pour les gens du voyage ? Non, bien sur ! Ces équipements, que la loi a rendu obligatoire pour les communes françaises sont le résultat d'une réflexion puis de décisions sur les processus à mettre en place pour recevoir dans notre communauté nationale ceux que l'on appelle les gitans ;
il devrait en être de même dans un PEL ;
il y a, par exemple, dans notre ville une ancienne et importante communauté de Casamance ;
Réfléchir à l'état de son insertion et aux leçons à en tirer comme aux corrections à apporter ne m'apparaît pas nauséabond mais indispensable;
Au lieu de nourrir des préjugés fantaisistes sinon injurieux sur nos positions, le groupe majoritaire devrait essayer de saisir , dans leurs extrêmes diversités, les besoins d'apprentissage comportemental des populations accueillies sur le territoire communal.
Je viens de découvrir que notre état de droit est remarquablement créatif lorsqu'il s'agit de ne pas appeler un chat, un chat, afin de sauvegarder les principes. En matière d'accueil et d'habitat des gens du voyage, le Conseil constitutionnel vient de juger que "ces dispositions ne méconnaissent pas le principe d'égalité. En utilisant le critère des personnes dont « l'habitat traditionnel est constitué de résidences mobiles », le législateur s'est fondé sur une différence de situation objective entre ces personnes et celles qui vivent de manière sédentaire. Cette distinction n'institue aucune discrimination fondée sur une origine ethnique. "
Il est donc possible avec un peu de jugeote et de travail de faire rentrer la réflexion que je propose dans le cadre juridique de notre pays. Ah, j'oubliais, ces dispositions propres aux gitans datent de l'ère Jospin, loi du 5 juillet 2000!
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