Extraits de la contribution de Françoise Arnaud, Ecrivain dans le monde.fr
Chronique d'abonnés sous le titre "Ces faits dits de société"
"De la situation des legislateurs, nos députés et senateurs
...Le dramatique de leur situation a plusieurs origines. Tout d'abord celle du suffrage universel qui veut que les hommes soient élus par le plus grand nombre et que le plus grand nombre vote pour ses intérêts personnels. Qu'il faut donc plaire, faire des promesses qui vont dans le sens de ce qui plaît. Accorder les libertés revendiquées à ceux qui ne sont pas forcément apte à les maîtriser et que fondamentalement le but de ces libertés n'est pas d'élever l'homme à ses propres yeux. Plaire n'étant pas éduquer, mais tout son contraire. De le mettre en concordance avec une mode qui aujourd'hui triomphe et qui demain croupira dans l'oubli, remplacée par une autre du même acabit et tout aussi éphémère.
Une autre perversion du système consiste en ce que ce ne sont pas pour des hommes que l'on vote mais pour des partis. Or les partis sont basés sur une idéologie, c'est-à-dire sur une construction de l'esprit, sur une aberration, sur une utopie quand ce n'est pas sur une imposture qui corsète ses militants dans une obligation de soumission. Les privant de toute ouverture vers des idées opposées ou contraires à l'évangile du parti. Et, pour un homme de parti les idéologies ne se laissent jamais oublier. Adieu veau, vache, cochon, couvée La liberté est muselée.
Une démocratie basée sur la lutte des partis doit se condamner à l'immobilisme, ou à sa propre destruction, par un parti dont l'idéologie serait la mort de tous les autres. Les fanatismes de tous bords prendraient possession du terrain. Ils le font, déjà, par grignotage, par minorité agissante interposée, majorité du futur. Le malheur actuel nait de toutes les minorités agissantes qui profitent du fait que les législateurs ne sont pas des princes, qu'ils n'ont pas l'obligation d'être savants, mais uniquement celle, électoralisme oblige, de se soumettre aux exigences des uns et des autres, tout en respectant la ligne du parti.
Aucun parti n'est essentiellement pour la liberté des citoyens, mais pour sa mise sous tutelle.
L'homme apparemment n'a jamais été aussi libre de ses choix. Abreuvé de libertés non maîtrisées il est devenu la proie de ses angoisses, victime, esclave de la « glamourisation de la médication de toute nature ». Cette démocratie si hautement revendiquée par tous nos princes qui se font les valets de leurs électeurs est devenue une coquille vide, un mot inconsistant, dépourvu de sens. ..."
Une autre perversion du système consiste en ce que ce ne sont pas pour des hommes que l'on vote mais pour des partis. Or les partis sont basés sur une idéologie, c'est-à-dire sur une construction de l'esprit, sur une aberration, sur une utopie quand ce n'est pas sur une imposture qui corsète ses militants dans une obligation de soumission. Les privant de toute ouverture vers des idées opposées ou contraires à l'évangile du parti. Et, pour un homme de parti les idéologies ne se laissent jamais oublier. Adieu veau, vache, cochon, couvée La liberté est muselée.
Une démocratie basée sur la lutte des partis doit se condamner à l'immobilisme, ou à sa propre destruction, par un parti dont l'idéologie serait la mort de tous les autres. Les fanatismes de tous bords prendraient possession du terrain. Ils le font, déjà, par grignotage, par minorité agissante interposée, majorité du futur. Le malheur actuel nait de toutes les minorités agissantes qui profitent du fait que les législateurs ne sont pas des princes, qu'ils n'ont pas l'obligation d'être savants, mais uniquement celle, électoralisme oblige, de se soumettre aux exigences des uns et des autres, tout en respectant la ligne du parti.
Aucun parti n'est essentiellement pour la liberté des citoyens, mais pour sa mise sous tutelle.
L'homme apparemment n'a jamais été aussi libre de ses choix. Abreuvé de libertés non maîtrisées il est devenu la proie de ses angoisses, victime, esclave de la « glamourisation de la médication de toute nature ». Cette démocratie si hautement revendiquée par tous nos princes qui se font les valets de leurs électeurs est devenue une coquille vide, un mot inconsistant, dépourvu de sens. ..."
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