M. Batteux donna la parole en début de conseil pour des interventions hors l'ordre du jour, tout d'abord à Martine Dardillac puis M. Saillé qui tenaient à manifester qu'ils se désolidarisaient définitivement du groupe centriste auquel ils appartenaient jusqu’alors.
Puis vint le tour de M. Diat qui avait préparé une courte intervention que je mettrais en ligne dés que j'en aurais reçu le texte; intervention qui rappelait qu'il était l'auteur intellectuel du texte paru sous ma signature en octobre et en expliquait la genèse; il lui fût impossible de la présenter :
M. Batteux lui retirant la parole dés lors qu'il tenta d'expliquer les racines communes aux 2 totalitarismes du XX° siècle et au socialisme que nous subissons aujourd'hui! Nos collègues de gauche tolèrent de plus en plus mal toutes expressions qui n'est pas conforme à leur point de vue!
J'avais demandé la parole pour parler de la situation à STX; elle me fùt donnée et je prononcais le texte suivant:
"Alors que l'achèvement du très grand portique de 1400 tonnes laissait espérer une mobilisation des énergies de l'entreprise, c'est l'incendie qui se déclare à quelques jours de la trêve des confiseurs. Déclarations intéressées mais peut-être pas innocentes de 2 clients, de la direction et des syndicats.
Et silence des politiques …, silence utile disent certains qui prétendent ainsi s'affairer en coulisse, silence complice de milieux à la "Terra nova" qui croient à l'usine sans ouvriers et au seul développement des emplois intellectuels, trahison donc d'une certaine gauche à l'égard du monde ouvrier, silence de sidération enfin de tous ceux qui ne comprennent pas quels jeux se jouent! J'invite d'ailleurs tout le monde à prendre connaissance du rapport annuel de STX France avant de parler! (lien sur mon blog)
"L'accord de compétitivité négocié avec les syndicats porte sur une modification du coût du travail pour gagner 5% de compétitivité", a dit à Reuters un porte-parole de la direction. Il a précisé que le devis présenté par STX France pour la commande de MSC était de 30 millions d'euros supérieur à ce que souhaitait le croisiériste italien... "
Les ouvriers, minoritaires aujourd'hui dans l'entreprise (791 pour 737 ATAM et 425 cadres à l'été dernier) comprennent, peut-être à tort, que les 5% de compétitivité c'est 5% des couts de l'entreprise gagnés sur leurs revenus ! Ouvriers qui ont bien vu que les efforts actuels, chômage partiel, étaient d'abord pour eux. Ils voient dans l'ajout de 20mn par jour de travail à salaire égal, la chute de leur salaire horaire alors qu'ils viennent déjà d'encaisser la fin de l'exonération des heures suplémentaires ; 20 mn sur 7 h c'est 5%, 5% de baisse du taux horaire; pour de nombreux soudeurs, c'est se retrouver en taux horaire, au SMIC, 9.53€! Ils y voient une provocation car les temps morts et perdus dans un poste quotidien sont actuellement bien supérieurs. Ils n'ignorent pas que d'ailleurs les salaires ne représentent que 15% des couts de production et que les leurs ne pèsent guère plus que le ¼ de ces 15%! Trente millions sur 1, 2 milliard, 2.5% du prix, n'est-ce pas un aléa normal de réalisation? Le paradoxe de la fourmi joue alors à plein et le sentiment d'injustice qui apparaît fait naître une colère contreproductive du prolétariat ouvrier!
Lorsqu'un client rend public son désaccord avec un fournisseur, lorsqu'une direction d'entreprise ou d'ailleurs un syndicat de salariés fait du chantage, rien ne va plus ; il y a même de fortes chances que les difficultés ne soient pas celles qui nous sont exposées et que les acteurs cherchent à sauver la face avant l'inéluctable. La colère en réaction de ceux qui s'estimeront floués n’épargnera personne! Il est urgent de refroidir tout ça et de ne pas chercher de boucs émissaires mais des solutions viables."
M. Saulnier du PCF devait dire ensuite , à sa manière, à peu prés la même chose, tout en exprimant sa colère de se faire voler son fonds de commerce par l'affreuse droite.
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