L’actualité m’amène à rappeler ma contribution au bulletin municipal de janvier 2012 :
Les gens d'ici
Les gens d'ici, qu'ils soient venus d'ailleurs ou nés ici,
ceux qui habitent et travaillent dans la zone d'emploi de notre ville,
Saint-Nazaire, regardent, ahuris et bientôt en colère, l'entreprise qui fût l'âme
de notre petit coin de France ne plus utiliser les services de certains des
leurs alors qu'il n'y a pas si longtemps, patronat local, administration d'état
et élus locaux vantaient les coréalisateurs, le regroupement des PME qui
permettaient d'utiliser les compétences de leurs salariés, les gens d'ici.
N'étant pas plus bêtes que ceux qui leur donnent du travail,
les gens d'ici n'y voient pas l'effet d'une malignité perverse d'un donneur
d'ordre qui se bat pour survivre, mais les conséquences pratiques de textes
européens, qu'ils ont rejetés, permettant l'attribution de marchés aux
concurrents européens des PME employant les gens d'ici ; marchés exécutés par
des ouvriers venus d'ailleurs aux conditions de cet ailleurs européen qui a eu
le bon sens de conserver son zloty! On notera aussi que ces gens d'ailleurs et
leurs employeurs étrangers ne paient pas d’impôts ni de cotisations ici et
qu'ils y consomment peu.
On ne doit pas s'étonner alors qu'en l'absence de toute
proposition des "élites" locales ou nationales pour modifier cette
situation, convaincus d'être abandonnés par ceux qui sont censés les
représenter, ils ne jouent plus selon les règles que ceux qui se croient leurs
maîtres ont l'habitude de leur faire suivre !
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