Monsieur le Secrétaire Général,
Dans un monde
complètement démuni où chaque nation doit prendre part à la défense de
la Sécurité Internationale, comment pouvons-nous, dans un petit pays,
comme le mien, participer à ce combat, si en même temps nous devons être
sur le front, pour défendre
notre dignité bafouée par une puissance, «Membre Permanent du Conseil
de Sécurité» de notre Organisation, dont le rôle principal est de
veiller au respect des normes de droit international ?
Je dois
souligner que l’Union des Comores est le seul pays au monde qui, lors de
son accession à l’indépendance, n’a pas eu droit au respect du droit.
En effet, contrairement à toutes les anciennes colonies, l’archipel des
Comores composé des îles de Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore,
et qui fut admis à l’ONU comme État indépendant, Sujet de droit
international, est amputé
d’une partie de son territoire par l’ancienne puissance coloniale, la
France, au mépris de toutes les normes et principes qui régissent les
relations internationales.
Rappelez-vous, Mesdames et Messieurs, que contre la volonté du Peuple comorien, la France a opposé son veto et continue à exercer son pouvoir sur notre territoire.
Aujourd’hui, face à ce qui se passe en Europe de l’Est, on se demande quel
sens donne l’Union Européenne au respect du droit international, en
acceptant l’île comorienne de Mayotte comme Région Ultrapériphérique
Européenne, au mépris des résolutions pertinentes de l’Union
Africaine, de la Ligue des Etats Arabes, de l’Organisation de la
Coopération Islamique et du Mouvement des Non-Alignés ?
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