"Cet arsenal répressif n’est pas seulement antilibéral, il est aussi
antirépublicain en ce qu’en accordant une protection pénale spécifique
aux minorités ethno-raciales, religieuses ou sexuelles il porte atteinte
au principe constitutionnel d’égalité devant la loi
« sans distinction d’origine, de race et de religion » qui pose que
« la loi doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse ».
Ce sont, en effet, de véritables privilèges, au sens étymologique de
« lois privées », qui sont accordés à des communautés, au mépris des
valeurs républicaines dont on prétend se parer. Cette inégalité est
encore aggravée par le fait que les associations militantes sont
habilitées à se constituer partie civile et donc à déclencher l’action
pénale en faisant peser sur la société un véritable terrorisme
judiciaire. Le droit commun de tous les Français se mue ainsi en droit
communautaire. Lorsque, à l’occasion du débat sur la répression de la
« transphobie », le sénateur socialiste Alain Richard a rappelé :
« Il
n’est pas conforme aux principes de la République de frapper plus
lourdement le coupable suivant que la victime appartient à une catégorie
ou à une autre. La loi ne discrimine pas ! », nul ne l’a entendu dans un hémicycle où l’on ne sait même plus ce que République veut dire.
Anne-Marie Le Pourhiet
17/04/2015"
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