DOB - débat d'orientation budgétaire
J'aurais
pu vous relire mon texte de l'an dernier si l'évolution de la scène
politique nationale entre temps ne m'amenait à souligner les
permanences et lourdeurs de notre pays et la faiblesse de nos marges
d'action.
1 situation économique générale
La description que vous en donnez n'est pas loin de celle que nous aurions faite; elle ne mérite que d'être précisée :
"Il
y a un État, mais c'est un Etat totalement en faillite", a lancé,
Michel Sapin sur l'antenne de Radio J." C'est la raison pour laquelle
il a fallu mettre en place des programmes de réduction des déficits et
aucune sirène ne doit nous détourner de cet objectif." A-t-il continué.
M.
Sapin fait du Fillon, mais est-ce bien raisonnable ? Je ne parle pas de
la carrière future de M. Sapin mais du fonds de la réflexion de
ces 2 personnages : Cette remarque, parait-il ironique, quel que soit
son contexte, est fausse. La faillite, c'est la cessation de paiement
et tant que l'état français trouve préteur et contribuable, celle-ci
n'est pas ! Quoique qu'en pense, selon opinionway,
74% des lecteurs du Figaro; Cet alarmisme risque de produire l'effet
contraire à celui recherché : faire comprendre que la situation de notre
pays n'est pas catastrophique, mais ne peut rester celle au fil de
l'eau de tous les conservatismes ; la réforme
de nombreux comportements et institutions nous est nécessaire pour
maintenir la délicieuse manière de vivre que la plupart d'entre nous
connaisse.
Il
est navrant de constater que, chez beaucoup, tous les maux de
l’économie planétaire sont attribués à un libéralisme fantasmé qui
n’existe
que dans l’esprit de ceux qui ne le connaisse pas ; Il n’existerait que
deux organisations de l’économie, la “socialiste, et la “libérale”.
Mais il y a une autre doctrine qui domine l'économie mondiale, le
mercantilisme. Il est caractérisé par le fait que
l'État se trouve investi
de la responsabilité de développer la richesse nationale, en adoptant des politiques pertinentes de nature défensive (protectionnisme)
mais aussi offensive (exportation et industrialisation). Depuis Colbert,
ce mercantilisme a l'appui permanent de notre haute administration qui
n'aime rien tant qu'à jouer à l'entrepreneur. Écoutant mardi soir, à
l'occasion du compte rendu 2012 de la Carene,
M. Bentaha lire la présentation de son activité, je constatais qu'elle
avait des émules dans nos collectivités !
C'est
dans ces milieux dirigeants mercantilistes, issus des classes
politico-administratives, qu'est né ce syndrome de l'austérité que nous
critiquons tout comme vous! Que cette politique soit erronée et
contreproductive a été affirmée tant par des économistes libéraux que
socialos et ce depuis longtemps ;
Par
contre ce que critiquent les libéraux, c'est le contenu, le mode de
gestion et le financement des dépenses collectives par l'état et
autres institutions ; Nous verrons que vous n'en êtes pas si loin dans
votre point 4 d'ailleurs!
2 contexte budgétaire nationale et réforme des finances locales
Vous
regrettez le Gel en valeur puis la baisse à venir des dotations de
l'état combiné avec des reversements de notre cité dans le cadre
de la péréquation ; J'avoue mon embarras ; il m'avait semblé que NS
avait été battu par un certain Hollande, l'an dernier. Les abominables
mesures sarkolesques d'étranglement des collectivités continuent
pourtant !? Pire, elles vont s'aggraver car il s'agit
pour Bercy d'un des champs d'économie les plus faciles sur lequel
d'ailleurs l'Europe, semble-t-il, insiste ; d'autant qu'il risque
d'apparaître assez vite que la baisse des dépenses ne peut plus
concerner l'équipement de l'armée de terre !
Les
déclarations de M. Richard, dès mardi, comme sa présentation de tout à
l'heure, sont d'une lucidité que je partagerais si elle voulait
bien s'étendre à 2 faits : la réforme visait à alléger la part de
l'industrie dans le financement des collectivités et ce but a été
atteint; la situation précédente de la ville de SN et de son
intercommunalité était tellement bonne qu'elle ne pouvait que susciter
des convoitises bien naturelles ; tant le christianisme que le
socialisme, idéologies dont je ne partage pas les principes, promeuvent
l'idée qu'il faut prendre aux riches pour distribuer aux pauvres ; comme
vous vous en apercevez, c'est fort désagréable lorsqu'on
est perçus pour riche.
3 Situation économique et sociale de notre agglomération et ville
Nous
constatons tous que notre tissu industriel, malgré des inquiétudes
récurrentes, fait mieux que se maintenir ; La construction aéronautique
progresse et progressera encore ; Mais contrairement à votre analyse
nous ne sommes pas, si nous l'avons jamais été, une vraie ville centre;
bien sur nos fonctions tertiaires dont les commerciales ne sont pas
négligeables ; bien qu'elles se soient déplacées
en partie en dehors de notre commune, notre fonction résidentielle
s'accroit : Une fois digéré les mutations du commerce de détail dont je
parlais dans notre précédent conseil, dès lors aussi que les plaies des
bouleversements récents e notre centre seront
pansées, un développement raisonnable de notre population permettra au
tertiaire grand public d'apporter sa contribution à notre économie. Mais
pour cela il faudra modifier une politique d'urbanisme qui restera, M.
le maire, votre grand échec, et modifier un
plan de circulation idéologique.
4 orientations stratégiques des budgets municipaux
(Un
petit regret d'abord : que vous n'ayez pas informé notre conseil du
fait que vous proposiez ou non la même analyse et les mêmes orientations
à la Carene! Cela va sans dire mais cela va mieux en le disant.)
Il faut s'adapter durablement à des financements réduits disais-je l'an dernier.
Je
vois que vous en convenez, voir que vous l'acceptez ! Une révision des
politiques publiques territoriales que nous poursuivons est nécessaire.
Osez prendre le taureau de la réduction des dépenses par les cornes!
Il
est vrai que votre gouvernement ne vous rend pas la tâche facile quand
il rajoute, au titre de la modification des rythmes scolaires une
dépense du même ordre de grandeur que la recette dont il nous prive ;
Cela sans autre motif sérieux que la volonté de détruire les réformes
précédentes! Il est vrai qu'un seul trimestre pèsera sur le budget 2013,
allégé d'ailleurs, de manière transitoire,
par une subvention de l'état; vos successeurs devront eux faire face!
Que
l'exécutif municipal réfléchisse et choisisse des orientations c'est
son rôle ! J'attends qu'il présente à la commission des finances
les alternatives entre lesquels il a hésité et ses motivations !
Conformément
à l'article 24 de notre règlement intérieur, les groupes "Changement
radical" et "Centre démocrate" proposent que la délibération
n°12 soit adoptée sans les 2 réserves qui y figurent ; le texte de
l'amendement est donc le suivant :
"La
délibération n° 12 portant approbation du Scot dit du pays de Retz,
conformément à l'article 122-8 du code de l'urbanisme, est approuvé
après suppression des 2 réserves mentionnées à la fin de son
dispositif."
Motivation exposée oralement :
En
Premier lieu, nous considérons qu'il n'y a pas de hiérarchie des
collectivités locales et que nous n'avons pas de leçons à donner à
l'intercommunalité
du pays de Retz! Le dispositif prévu par le code de l'urbanisme vise à
alerter tant la collectivité concernée que l'état sur des dispositions
portant gravement atteintes aux intérêts communs, ce qui n'est pas le
cas! Tout au contraire, nous aurions plutôt
des leçons à prendre auprès de dirigeants politiques qui savent créer
les conditions d'un développement commercial et urbanistique
correspondant aux souhaits de leur population.
Vouloir
aligner les densités d'habitat du pays de Retz sur celle de
l'artificiel et inconvenant SCOT de la fabulée métropole
Nantes-Saint-Nazaire
n'est que la manifestation de la prétention socialiste à savoir mieux
que les autres; Prétention qui ne peut cacher que sa propre politique du
logement amène la fuite de sa population, ouvrière en particulier, vers
ce qui reste des espaces de liberté.
Aucun
d'entre nous n'a la moindre compétence sur la question de l'équilibre
de l'offre commercial qui cache bien souvent, voire seulement,
les tentatives de préserver des positions de monopoles des bienfaits de
la concurrence au profit des consommateurs.
On
peut aussi y voir une tentative de SN de préserver cette position où
elle se garde les bénéfices des activités sans supporter les charges
de la population; Politiquement il s'agit aussi, comme lors de la
disparition du Sierna de soumettre à ses lubies ceux qui n'ont pas le
même point de vue !
Jean-Louis Garnier
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